La Galette des rois une tradition ancestrale menacée?

L'Epiphanie est fêtée chaque année le 6 janvier sous un Soleil en Capricorne.

C'est le jour de la traditionnelle fête de la galette des rois souvent célébrée par commodité le 1er dimanche du mois qui est un jour chômé où l'on peut se retrouver en famille.

Cette festivité tire ses racines d’une antique tradition païenne à une époque où l'on fêtait les Saturnales.

Cette fête romaine qui débutait quelques jours avant le solstice d'hiver honorait le dieu Saturne et le Soleil.
Les maisons étaient nettoyées de fond en comble, et un repas était partagé entre les maîtres et leurs esclaves.

Une fève était alors insérée dans un gâteau ou une galette dont l’aspect rond et doré n'était pas sans rappeler le soleil. Le convive qui avait la chance de tomber sur la fève était désigné le roi ou la reine du festin.
La tradition a traversé le temps, et été conservée même après la christianisation. 

L'église a même fait coïncider la fête avec la célébration de l’arrivée des Rois mages devant le berceau de l’enfant Jésus.

Les premières traces du "gâteau" de L'Epiphanie dateraient du moyen-âge probablement XIIIe ou XIVe siècles, periode au cours de laquelle la galette avait alors pris des saveurs et formes différentes selon les régions. 

Une nouvelle coutume s'était greffée à cette fête, celle du "Roi boit" qui consistait à offrir sa tournée si on tombait sur la fève. Certains esprits pingres et près de leur bourse avalaient très souvent la fève pour ne pas avoir à payer son coup. La fève a du être remplacée par de la porcelaine pour éviter qu' elle ne soit avalée.

 La galette telle que nous la connaissons encore actuellement, composée de pâte feuilletée et de frangipane, est arrivée beaucoup plus tard.

Pendant la renaissance les boulangers et pâtissiers se livraient une guerre commerciale sans merci pour avoir le monopole économique de la confection et la vente du gâteau. Le Roi François 1er trancha le litige en attribuant les droits en exclusivité de la fabrication du gâteau royal aux pâtissiers.

Pour contourner l' interdiction les boulangers trouvèrent la parade en inventant la recette de la galette qui se confond pas mal avec le Pithiviers. La fameuse tourte de crème d'amandes originaire du département du Loiret serait arrivée en 1651 par le cuisinier François Pierre de La Varenne qui révolutionna cette année là l'art culinaire français en le faisant passer de la cuisine médiévale d'antan à la grande cuisine moderne.

Dans le sud la recette est assez différente puisque c'est une brioche de fruits confits parfumée à l'eau de fleur d'oranger qui vint remplacer la galette.

C'est ainsi que de nos jours on trouve dans nos boulangeries et pâtisseries françaises un assortiment de  toutes ces recettes qui ont jalonné les époques :  galettes, brioches et couronnes des rois, avec une large variété de saveur qui vont de la pâte feuilletée crème amendes, à la pistache, en passant par les fruits confits pour la couronne briochée avec même des innovations comme l'introduction de la crème pâtissière de la compote de pomme, et même du chocolat.

Il y en a ainsi pour tous les goûts, et toutes les bourses avec des formats différents que ce soit chez les artisans boulangers pâtissiers ou en supermarché.

Rien d'étonnant que le succès de la galette des rois soit chaque année au rendez-vous, d'ailleurs d'après plusieurs sondages 94 à 96% des français en consommeraient au moins une fois durant l'épiphanie.

Mais avec l'augmentation vertigineuse des prix de l'énergie et des matières premières de nombreux artisans boulangers et pâtissiers sont parfois contraint d'augmenter le prix de vente. Dans certains quartiers très chics la galette des rois au format familial se vend jusqu'à 62€ pièce et parfois même plus.

D'autres artisans boulangers préfèrent pour le moment ne pas répercuter la hausse des coûts fixes sur le prix de vente finale de la galette pour conserver et remercier leur aimable clientèle de leur fidélité.

Mais jusqu'à quand vont-ils pouvoir tenir ? Quand on sait que de nombreuses enseignes ont déjà mis la clef sous la porte à cause des charges exorbitantes qui pèsent sur elles. 

L'autre menace qui pèse sur cette belle tradition de la galette des rois, c'est le nouveau système de l'empreinte carbone susceptible d'être mis en place dans le futur  pour officiellement "préserver le climat et sauver la planète". 

Le site d'information l'indépendant titrait le 10 janvier 2021 la galette fourrée au carbone  et  se faisait écho d'un blog militant pour la sauvegarde de la planète qui indiquait je cite "Pour sauver la planète faite une croix sur la galette des rois".... "Une galette des Rois avec du cidre génère 4,3 kg eq C02.

Le coût carbone de la tradition de la galette serait d'environ 50 000 tonnes eq.C02 par an". L'article ajoute, cela sous-tend tout simplement que si l'ensemble des français acceptaient de ne plus manger de galette, l'objectif de limiter le réchauffement à +2°C serait plus rapide.

Lorsque nous avions abordé ce sujet en 2020 plusieurs lecteurs et auditeurs m'avaient interpellés pour me dire jamais ce système se mettra en place. Au seuil des transits successifs de Saturne en Poisson et Pluton en Verseau les 7 et 23 mars 2023 êtes vous certains que ce système ne sera jamais mis en œuvre? 

Etes vous prêt à sacrifier ce type de tradition familiale et gourmande de votre propre initiative pour sauver la planète?

Pensez-vous qu'on vous donnera le choix?

Ne croyez vous pas qu'un quota carbone sera attribué à chacun à ne pas dépasser, et que vous aurez la "liberté" d'utiliser votre crédit ou pas pour acheter une galette des rois et que votre priorité pourrait se porter sur d autres produits étiquetés et labellisés faibles en émission de gaz à effet de serre pour rester dans les clous?