DSK victime d'un complot dans l'affaire du Sofitel le 14 mai dernier?
Publié le 26 Novembre 2011
Le fait d'actualité:
Lorsque j'ai appris cette affaire le14 mai dernier, j'ai toute suite pensé que c'était un complot. Je pense ne pas avoir été le seul. De nombreux français surtout les partisans de son camp semblaient partager cette thèse. Interrogé par Claire Chazal sur l'affaire Diallo sur la piste d'un complot visant à l'abattre. Lors de son entretien sur TF1 le 18 septembre dernier, "DSK" avait répondu "Un piège ? C'est possible. Un complot ? Nous verrons". Il avait ajouté «Je voudrais bien savoir pourquoi on a choisi d'aider celle qui m'accusait et pas de collaborer avec moi", avait-il lancé à propos de la direction du Sofitel. Un médium très médiatique en la personne de Claude Alexis avait publié dans les colonnes de "droit de savoir" qu'il s'agissait d'un complot. A noter que d'autres voyants tout aussi réputé ont soutenu la thèse inverse. Toujours diffcile devant une affaire qui déchaîne autant les passions d'avoir une opinion tranchée. Par contre il faut clairement se rendre à l'évidence qu'à force de nous avoir rabâché les oreilles à coup de grand renfort médiatique que DSK n'avait jamais eu des "mœurs sains», que c'était un potentiel violeur, un pervers, et même un possible proxénète aujourd'hui avec l’affaire du Carlton de Lille beaucoup de gens finissent par le croire. Tout cela, alors même que les procureurs de New York ont abandonné en août toutes les poursuites pénales contre l'ancien patron du Fonds monétaire international faute de preuves suffisantes. A force de charger la mule, je crois que même ceux de la première heure qui croyaient au complot et à l'innocence de DSK, ont fini par le lâcher, a commencé par ses amis politiques. Eh oui, élections présidentielles obliges. Il fallait absolument du côté du PS s'affranchir de ce "boulet" que constituait l'affaire DSK. Et puis c’est vrai aussi que beaucoup lui en veulent et lui le premier de s’être laissé aller à une telle légèreté un an avant la présidentielle, alors qu’il avait été averti d’une possible manœuvre pour lui en faire voir des « vertes et des pas mûrs » si d’aventure il se présentait. Fin mars il s’était confié à un journaliste en émettant des doutes sur les probables aspects de sa personnalité qui feraient que les français ne voudraient pas de lui comme président : « Son judaïsme, son goût pour le luxe, et ses mœurs libertins ».
L'enquête continue et n’a pas fini de faire couler l’encre:
Voilà qu'après avoir fait une over dose de cette affaire pendant ce printemps et cette fin d’été qu’on nous reparle de la théorie du complot. En effet une enquête à paraître dans le magazine New York Review of Books, dans laquelle le journaliste Edward Jay Epstein révèle de nouveaux détails sur ce qui s'est passé le 14 mai dans la suite 2806 du Sofitel où Dominique Strauss-Kahn a été accusé d'avoir agressé sexuellement Mme Diallo alors qu'il faisait figure de favori pour la présidentielle française de 2012.D'après le journaliste le portable de Dominique Strauss-Kahn aurait été piraté. Ce qui aurait permis a une "amie" travaillant à l'UMP d'annoncé le matin même du 14 mai à l'ancien ministre qu'un courriel qu'il avait envoyé à son épouse Anne Sinclair avait été lu avant l'affaire du Sofitel dans les bureaux du parti du président Nicolas Sarkozy.Le journaliste assure que ce fameux téléphone n'a jamais été retrouvé ni par la police, ni par les détectives privés" embauchés par les avocats de DSK.
Les autres points dans cette enquête qui corroborent cette théorie du complot:
Brian Yearwood, chef des services techniques du Sofitel, a été filmé par une caméra de surveillance en train de se réjouir bruyamment, avec une autre personne, non identifiée, juste après avoir écouté le récit de Nafissatou Diallo.
Pour le reste, le journaliste rappelle quelques points mystérieux dans cette affaire comme les allées et venues de Nafissatou Diallo dans une chambre située à côté de celle de DSK.
William Taylor l’un de ses avocats n’exclu plus officiellement la thèse selon laquelle, son client l’ancien Patron du FMI aurait été la cible d’une « entreprise délibérée » selon ses propres termes destiné à l’abattre politiquement.
D’autres éléments troublants viennent alimenter cette thèse :
Alors que le dossier d'agression sexuelle du Sofitel dans lequel Dominique Strauss-Kahn est accusé s’effondre. En France, une autre affaire vient d’éclater. Tristane Banon, une amie de la fille de Strauss-Kahn, et filleule de sa seconde femme, porte plainte contre lui pour tentative de viol. Cette plainte tombe comme par hasard au moment où le caractère mensonger des accusations contre lui, aux États-Unis, ne fait plus aucun doute».
Si la crédibilité de Nafissatou Diallo aux Etats-Unis a été fragilisé par des témoignages contradictoires et par son passé. On note qu’en France on passe sous silence le fait par exemple que l’écrivaine travaille bénévolement pour la mairie de Boulogne, une mairie UMP.(de quoi vit-elle en ces temps de crise, d’autant qu’on ne peut pas dire qu’on s’arrache ses bouquins dans les librairies et qu’elle a un train de vie plutôt confortable). Il semblerait qu'elle ait des mœurs elle aussi libérée, on la voit sur photo qui circule partout sur le net, ivre et débraillée se faire peloter avec les mains sur ses seins par des copains journalistes. Et pourtant on nous l’a présenté comme un véritable porte drapeau de la cause des femmes violées. Elle a par ailleurs bénéficié de tout les plateaux tv, avec des journalistes complaisants qui a aucun moment n’ont remis en cause sa parole, en lui posant des questions sur ses mœurs à elle aussi, ainsi que sa personnalité. Avoir des moeurs légers ou libertins ne veut pas dire que c'est la porte ouverte à tout et qu'on puisse avoir des rapports avec une femme sans son consentement, qu'on soit bien d'accord. Toutefois des comportements ambigue peuvent être sujet à équivoque (Je vous invite à lire mon article comparant les thèmes astraux de DSK et Tristane Banon). A côté de cela on a l’ex-secrétaire d'Etat Georges Tron mis en examen pour viols en réunion, qui reparle encore de cette affaire ? Certes Georges Tron n’était pas aussi charismatique, ni aussi médiatique que DSK, il n’était pas directeur d’une des institutions les plus importantes au monde et n’avait pas vocation à devenir président. Mais reconnaissons qu’il y a 2 poids 2 mesures, pour une affaire de mœurs tout somme similaire.
Je ne parle même pas de la façon dont on a appris cette affaire par le tweet d’un militant UMP en vacances aux Etats-Unis. Je vous renvoi à une interview de Ménard dans son émission « sans interdit » sur i-tv du mois de Juin dernier, où un des responsables du site Alantico, le premier avant l’Agence Presse a avoir relayé l’information sur le net. Toutes les questions posées par Robert Ménard sur cette affaire renvoyaient comme par hasard à des connections avec l’UMP .
La thèse de la machination atteint son paroxysme quand David, Koubbi l’avocat de Tristane Banon disait exclure toute connexion avec l’affaire de New York. Et le voilà quelques jours plus tard dans le bureau du procureur américain, au moment où les procureur s’interrogeait sur l’opportunité d’abandonner les charges pour influencer le juge.
Dans de nombreux journaux l'hypothèse d'un piège contre DSK a bien été évoquée, mais très vite abandonnée. N’oublions pas que même si la presse est dans notre pays encore libre et indépendante les pouvoirs exorbitants des chefs d'Etat au pouvoir au moment d'une affaire sont considérables et influencent forcément dans un sens comme dans un autre le message sous jacent que l'on veut induire. De tout temps les présidents de tout bord confondu ont cherché à museler ou a orienter les médias en leur faveur. Ce n’est pas moi qui le prétend ce sont les journalistes eux mêmes, à commencer par un des plus célèbres d’entre eux Alain Duhamel dans une émission qui était proposée par Arlette Chabot sur la chaîne du service publique. Et la personnalité du Nicolas Sarkozy que j’évoque très largement dans mon article consacré à son thème astral, se prête parfaitement à ce genre de pression. On connaît les collusion de certains médias avec le pouvoir, la sphère médiatico-politique comme on dit.
Et puis il est toujours difficile d’aller à contre courant, et de défendre quelqu’un lorsqu’une telle déferlante médiatique s’abat sur une personne. Ces derniers jours cela a frisé l’acharnement, mais tout le monde trouve ça normal. On achève les blessés et on piétine un homme à terre. Même si c’est un puissant, un homme publique et même si on n’est pas d’accord avec ses mœurs ou ses orientations politiques, il ne m'apparaît pas sain dans une démocratie de traiter quelqu’un comme ça, et de jeter en pâture une vie privée qui ne regarde personne.
Vous remarquerez que toutes ces affaires ont commencé dès que les sondages commençaient à donner Nicolas Sarkozy perdant face à DSK. Notre président même si a mon avis n’est pas franchement emballé à l’idée de se représenter en 2012, n’aime pas perdre. Il ne résiste pas à un challenge. Même le Président Obama l’a dit lors de leur interview croisée au plus fort de la crise Grec, lorsque Georges Papandréou a proposé contre toute attente un référendum.
Mon sentiment :
L'UMP lui avait promis de le salir avec ses histoires de mœurs dès qu’il prononcerait du bout des lèvres son acte de candidature. Quand je fais le lien entre les éléments que je viens de vous énumérer et j’en oublie très certainement, et que je les confronte à mon intuition des premiers instants, j’ai l’intime conviction qu'on a voulu l'abattre, car il était clairement l'archi favoris pour la présidentielle. Et nul doute qu’avec un homme d'état de cette envergure les chances de succès étaient plus probantes, qu'avec François Hollande. Pour moi la droite s'est offerte le luxe de choisir son challenger, le plus controversé dans son camp et le moins clivant. Même Jean-Pierre Raffarin disait que François Hollande était le candidat de gauche idéal pour la droite. On se souvient même de l’adoubement de Jacques Chirac, qui au musé de Saran avait dit qu’il voterait Hollande. Pari gagné on l'a monté en épingle, et on a mis dans la tête des électeurs et sympathisants de gauche qu’il était le candidat idéal pour gagner la présidentielle contre Nicolas Sarkozy. Il était le chouchou des médias et des sondages avant le scrutin. L’objectif le faire gagner les primaires, éliminer des candidats très sérieux comme Ségolène Royal, Martine Aubry ou Montebourg (pas encore révélé à l'époque). Vous avez remarqué que depuis que c'est le candidat officiel de la gauche, il fait l’objet d’attaque croisée y compris dans son propre camp (Voir Mélenchon et Eva Joly qui tire à boulet rouge dessus).Le clan de Nicolas Sarkozy savait tout cela. Il pensait cependant que les primaires diviseraient d'avantage la gauche. C'est le contraire qui est arrivé.Le PS est sorti grandit des primaires citoyennes, même si on le sait en interne les divisions intestines sont loin d'être éteintes. En tout cas face a ce succès démocratique, le président fou de rage a très vite contre attaqué par 2 allocutions spéciales télévisées, en moins de 2 semaines. Et aujourd'hui il est sur tout les fronts déjà en campagne alors qu'il n'est pas encore déclaré il sait que la gauche a épuisé son temps de parole. Sa stratégie imposé son tempo dans la campagne et lancé ses thèmes pour obliger François Hollande a ne s’inscrire que comme un éternel commentateur de son action politique,et se trouver confronté aux contractions de son propre camp. Sans oublié les noms de bande dessinée qu’on lui prête. On avait essayé de le mouiller avec l’affaire DSK, mais il s’était très vite sorti de ce piège en devançant son appel à témoigner avant le début de la campagne des primaires.